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Les suppléments de vitamine D : sont-ils vraiment nécessaires ?
Le soleil joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps grâce aux rayons UV qui nous permettent de synthétiser une vitamine essentielle : la vitamine D. Notre peau produit une pré-vitamine qui se transforme en vitamine active sous l’effet du soleil. Cette vitamine est indispensable pour la santé des os. En son absence, les enfants peuvent développer du rachitisme, une maladie caractérisée par un retard de croissance des os, tandis que les adultes peuvent souffrir d’ostéomalacie, ou ramollissement des os.
Face à ces risques, le corps médical recommande la prise de suppléments de vitamine D, particulièrement pour certains groupes à risque. Cela inclut les bébés peu exposés au soleil, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les personnes âgées. « Après 65 ans, la capacité de la peau à convertir la pré-vitamine D diminue significativement », explique le Pr Olivier Lamy, responsable du centre des maladies osseuses au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). « Même une exposition solaire ne garantit pas la synthèse nécessaire. »
L’importance accrue des compléments en hiver
L’usage de compléments devient particulièrement pertinent pour certaines catégories de personnes. Toutefois, pour la population générale, particulièrement les jeunes en bonne santé, l’intérêt des suppléments de vitamine D n’est pas aussi évident. Selon une étude récente financée par le Fonds National Suisse, l’ensoleillement insuffisant durant l’hiver ne permet pas de couvrir les besoins en vitamine D de nombreux Suisses. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) rapporte que « environ 60% de la population n’atteint pas les niveaux recommandés de vitamine D durant les mois d’hiver ». La variation saisonnière de l’ensoleillement impacte directement les niveaux de cette vitamine dans le sang, qui est stockée dans les tissus adipeux durant les mois ensoleillés et utilisée pendant l’automne et l’hiver. Beaucoup se retrouvent alors avec des niveaux inférieurs à la norme de 30 nanogrammes par millilitre, préconisée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Cette norme est cependant contestée par certains experts, comme le Pr Lamy, qui pointe du doigt l’absence de prise en compte des variations individuelles. « Il serait plus judicieux d’adapter cette norme selon des critères tels que l’âge et le sexe », affirme-t-il. Il est donc difficile de conclure que tous les Suisses en déficit de vitamine D en hiver sont réellement à risque.
La prudence est de mise face à la surdose
Malgré leur disponibilité massive en pharmacies et supermarchés, les bénéfices des compléments de vitamine D pour les jeunes en bonne santé n’ont pas été prouvés scientifiquement, selon le Pr Omar Kherad, chef du Service de médecine interne générale à l’Hôpital de La Tour, également titulaire d’un master en santé publique. Un excès de vitamine D peut provoquer des effets indésirables graves tels que des troubles du rythme cardiaque, de la faiblesse, des maux de tête, des nausées, des vomissements et des troubles de la conscience, prévient l’OSAV. Ces produits ne sont donc pas sans risques. D’après l’état actuel des recherches, la supplémentation en vitamine D devrait se limiter aux groupes à risque et être discutée avec un médecin.
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