Découvrez l’ordonnance miracle pour vaincre l’anxiété !

Les symptômes de l’anxiété, tels que les palpitations, la sensation d’une « boule dans la gorge », les douleurs dorsales, les migraines ou les troubles du sommeil, ne sont pas toujours immédiatement reconnus et se manifestent souvent physiquement. Un sentiment de peur peut s’installer progressivement, craignant que ces palpitations ne soient le prélude d’un infarctus ou que des douleurs gastriques ne signalent une maladie grave. Dans ce contexte de peur accrue, l’anxiété peut s’intensifier et rendre nécessaire une consultation médicale. «Il est fréquent de voir des patients submergés par un mélange de symptômes physiques, de peurs vagues et de problèmes personnels. Des examens médicaux peuvent s’avérer nécessaires pour écarter toute affection physique. Toutefois, il est primordial de traiter l’anxiété de manière holistique pour vraiment aider et guider le patient», explique la Dre Ariane Gonthier, experte en médecine interne générale, en médecine psychosomatique et en hypnose médicale, également présidente de l’Association romande de formation en médecine psychosomatique et psychosociale (ARFMPP) et co-auteure d’un article sur ce sujet paru dans la Revue médicale suisse.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le traitement ne se limite pas à la prescription de médicaments. «Développer des stratégies personnelles peut être extrêmement bénéfique», ajoute la spécialiste.

Questionnement en profondeur

Si les experts s’accordent sur l’importance d’envisager des traitements médicamenteux ou une psychothérapie dans les cas d’anxiété sévère, une nouvelle approche de prise en charge est également envisageable. «L’anxiété est souvent la manifestation visible d’un problème plus profond qu’il est crucial d’explorer», note la Pre Johanna Sommer, directrice de l’Institut universitaire de médecine de famille et de l’enfance de Genève et co-auteure de l’article. Elle souligne que l’anxiété peut découler d’un déséquilibre, d’un non-respect des besoins primaires, d’une surcharge ou d’une perte de repères. Reconnaître ses souffrances et accepter que le bien-être peut davantage résulter d’une introspection que d’un traitement médicamenteux peut être ardu, mais c’est une étape cruciale du processus de guérison.

Compréhension des symptômes

La psychoéducation se présente comme un outil précieux dans le cabinet du médecin. Elle consiste en une méthode à la fois éducative et thérapeutique qui permet d’informer le patient sur ses troubles psychologiques et de développer ses compétences pour y faire face. «En période de fatigue ou de surmenage, tous les mécanismes de réponse au stress sont affectés : le système nerveux autonome, les systèmes hormonal et immunitaire, ainsi que le psychisme», explique la Dre Gonthier. Discuter de ces aspects avec le patient aide à démystifier les symptômes. Le second levier d’action consiste alors à prescrire des « autosoins ». «Il est normal de ressentir du stress ou de l’anxiété à certains moments, mais l’important est de mettre en place des stratégies durables et efficaces pour se reconnecter à soi-même et recharger ses batteries afin de mieux affronter le quotidien et les défis plus importants», poursuit la Pre Sommer, en soulignant que ces stratégies peuvent aider à prévenir l’épuisement et une anxiété chronique, qui pourrait mener à une dépression ou à une dépendance.

Les outils les plus recommandés et scientifiquement validés incluent l’exercice physique régulier, diverses techniques de respiration, le yoga, l’hypnose, la méditation de pleine conscience, la sophrologie et certaines approches de phytothérapie avec des produits à base de lavande, valériane, passiflore ou mélisse. La Pre Sommer conclut : «Il est essentiel de pouvoir compter sur le soutien de son médecin pour intégrer efficacement ces pratiques et renforcer la confiance en ses propres capacités.»

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* Gonthier, A., Sommer, J., Anxiété en médecine générale : quels types d’autosoins proposer ?, Rev Med Suisse, 2022/781 (Vol.8), p. 930-933.