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La maladie de « foie gras » en question
Connu sous le nom de « maladie du foie gras » ou encore « maladie du soda », le trouble appelé NASH (stéatohépatite non alcoolique) gagne en notoriété. En effet, ce problème de santé publique est considéré comme une épidémie, notamment dans les pays anglo-saxons avec les États-Unis en première ligne. Le Dr Nicolas Goossens, responsable de la clinique de gastroentérologie et d’hépatologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), signale que « dans certains groupes démographiques, jusqu’à un quart des individus pourraient souffrir de cette affection du foie, mais seuls 5 à 10% d’entre eux sont réellement à risque de développer une NASH ». L’identification précoce de ces patients est cruciale pour prévenir les complications graves telles que la cirrhose ou le cancer. « La NASH évolue souvent sans symptômes notables car le foie ne cause pas de douleur directe. Lorsque les symptômes se manifestent, il est fréquent que la maladie soit déjà bien avancée », ajoute-t-il.
Les dangers d’une alimentation trop riche
L’excès de graisses dans le foie est généralement lié au syndrome métabolique. Les personnes en surpoids ou celles qui présentent une résistance à l’insuline sont particulièrement vulnérables. Bien que des prédispositions génétiques et des variations ethniques influencent la susceptibilité à cette maladie, les habitudes de vie jouent un rôle prépondérant. Une consommation excessive de graisses et de sucres, notamment de fructose, est un facteur aggravant. Modifier son mode de vie peut cependant inverser la progression de la maladie si elle n’est pas trop avancée. « Il est essentiel que les médecins généralistes soient informés sur cette maladie afin d’orienter efficacement les patients à risque vers des spécialistes, en particulier ceux souffrant de diabète », souligne le Dr Goossens.
En l’absence de biomarqueurs spécifiques permettant de détecter la NASH, la biopsie du foie reste aujourd’hui le moyen le plus fiable pour diagnostiquer cette affection. Toutefois, des analyses de sang et des mesures de la rigidité du foie par échographie peuvent aider les médecins dans leur diagnostic. Une nouvelle étude, qui sera bientôt lancée aux HUG, prévoit de réaliser ces mesures sur tous les participants au dépistage du cancer colorectal. « Ce projet nous fournira une meilleure compréhension de l’ampleur de cette maladie dans la région de Suisse romande », conclut Nicolas Goossens.
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