Révélations sur l’obésité : les causes insoupçonnées qui vous surprendront !

Des phrases telles que «Il suffirait de manger moins», ou «Il suffirait de faire plus de sport» sont couramment adressées aux personnes en surpoids, ou se lisent dans les regards qu’elles croisent. Toutefois, l’excès de poids n’est pas simplement le résultat d’un déséquilibre calorique entre l’apport et la dépense énergétique. Une multitude d’autres facteurs doivent être pris en compte. En effet, la susceptibilité à prendre du poids n’est pas la même pour tous.

Nous évoluons dans ce que l’on appelle un environnement obésogène. Dans nos sociétés occidentales, l’accès à la nourriture est illimité. Les restaurants de type fast-food opèrent quasi tout le temps, et l’industrie alimentaire continue d’innover en offrant régulièrement de nouveaux produits transformés riches en sucre, sel et graisses. Beaucoup de sucres ingérés de nos jours sont dits «cachés», présents dans des produits non considérés comme étant des confiseries.

Le contexte social joue également un rôle prépondérant dans l’augmentation des cas d’obésité. Le statut socio-économique crée des disparités significatives. Les personnes avec une éducation moindre et de faibles revenus ont un risque d’obésité ou de surpoids augmenté d’au moins 50%. Les hommes ayant seulement un niveau d’éducation de base sont presque deux fois plus susceptibles d’être obèses que ceux ayant reçu une éducation supérieure (19% contre 9%). Chez les femmes, ce risque est multiplié par trois (19% contre 5%). Les personnes de nationalité étrangère et celles vivant en milieu rural sont également plus à risque par rapport aux citadins et aux nationaux.

Les facteurs génétiques et biologiques en jeu

Sur un plan individuel, des recherches récentes indiquent que certains facteurs génétiques peuvent influencer l’appétit et le métabolisme des graisses, conduisant à l’obésité. Bien que la prédisposition génétique puisse jouer un rôle (70% des personnes obèses ont au moins un parent obèse), elle n’est pas le facteur déterminant. Seulement environ 2% des cas d’obésité sont dus à des conditions médicales, telles que des troubles des glandes endocrines, incluant l’hypothyroïdie ou des troubles de la glande surrénale.

Le vieillissement est aussi un facteur crucial puisque la composition corporelle change avec l’âge. Le pic de masse maigre est atteint vers 20 ans, puis diminue à cause de la sédentarité, tandis que la masse grasse a tendance à s’accumuler, particulièrement autour de l’abdomen. Les changements hormonaux liés à l’âge, comme ceux survenant durant la ménopause, affectent également le poids en modifiant le métabolisme des lipides et en favorisant le stockage des graisses.

Les substances chimiques en question

Certains médicaments, tels que des antidépresseurs, des traitements contre la maladie de Parkinson, des neuroleptiques et des corticoïdes, peuvent contribuer à une prise de poids ou entraver la perte de poids. D’autres substances, identifiées comme obésogènes, soulèvent aussi des inquiétudes. Des études récentes pointent du doigt des produits chimiques présents dans notre environnement, appelés perturbateurs endocriniens, qui mimiquent l’action des hormones et perturbent ainsi le fonctionnement normal des glandes endocrines. Ces substances interfèrent avec nos habitudes alimentaires et notre activité physique. Nous y sommes exposés quotidiennement à travers la nourriture, la poussière, l’eau, ou encore l’air que nous respirons. Bien que les effets individuels de ces substances soient reconnus comme néfastes, l’impact de leur combinaison reste encore à déterminer.

Adapté de J’ai envie de comprendre… L’obésité, par Patricia Bernheim, en collaboration avec Alain Golay, Nathalie Farpour-Lambert et Zoltan Pataky, Editions Resco Bien-être, 2016.