Sommaire
Prévention et soulagement des douleurs dorsales
Le mouvement est un élément clé des campagnes de sensibilisation contre les maux de dos. Toutefois, quand la douleur se manifeste, agir devient plus complexe. «Il est important de normaliser le mouvement», souligne Jean-Paul Gallice, physiothérapeute aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). «Les patients développent parfois une kinésiophobie, une crainte que le mouvement n’aggrave la douleur ou provoque des dommages organiques graves.» Cependant, il est peu probable de «briser» son dos. L’exercice physique reste la recommandation première. En renforçant les muscles et en améliorant la flexibilité, l’activité physique favorise également la libération d’analgésiques naturels tels que les endorphines, qui soulagent la douleur, bien que celle-ci ne disparaisse pas entièrement. «Quand on reprend une activité physique, il faut parfois accepter de ressentir une certaine douleur pour repousser ses limites», explique-t-il. La douleur persiste, mais s’atténue progressivement.
Concernant les sports à favoriser, les avis ont changé. La natation n’est plus le seul exercice recommandé. Tous les sports peuvent aider à prévenir ou soulager la douleur, l’important étant de les pratiquer avec plaisir, un aspect crucial de la thérapie. «Il ne faut pas se contraindre et il est essentiel de se fixer des objectifs atteignables», ajoute Jean-Paul Gallice. Il est préférable de pratiquer modérément, mais de manière constante. Les sports violents ou ceux comportant un risque de chute ou nécessitant des compétences techniques avancées, comme l’équitation, sont déconseillés pour les débutants déjà affectés par des douleurs.
Accompagnement personnalisé
Des exercices de relaxation, d’étirement et de renforcement musculaire sont souvent intégrés dans le traitement. Cependant, leur fréquence et leur intensité varient d’une personne à l’autre. «En physiothérapie, il n’existe pas de solution universelle», résume Jean-Paul Gallice. Chaque patient est évalué pour identifier les déséquilibres dans son schéma de mouvement – ou rythme lombo-pelvien – pour les corriger.» Ces exercices, parfois combinés à des thérapies manuelles (massages, manipulations), améliorent la coordination et la fluidité des mouvements entre les hanches, le bassin et le buste.
Certaines méthodes plus standardisées, telles que le Pilates, le yoga, la méthode McKenzie ou la méthode Mézières, offrent des résultats variables pour soulager les douleurs dorsales, selon les études. «Ces approches peuvent être très bénéfiques pour certains, mais moins adaptées pour d’autres», tempère le physiothérapeute. L’important est de trouver l’activité qui nous convient.
Lien causal mystérieux
Les postures statiques, le port de charges lourdes et la répétition des mouvements dans un contexte professionnel peuvent aggraver la situation. Cependant, les causes précises des douleurs dorsales restent floues. «Nous ne comprenons pas toujours pourquoi certaines personnes développent des douleurs à un moment donné», explique Jean-Paul Gallice. Il ajoute que les lésions anatomiques parfois visibles à l’imagerie ne sont pas directement liées à la douleur. En effet, il est possible de ressentir de la douleur sans présenter de lésions apparentes, et inversement. «Il ne s’agit pas d’un dos endommagé, mais plutôt d’un dysfonctionnement temporaire de la coordination neuromusculaire.»
Dans la plupart des cas, maintenir une bonne hygiène de vie peut compenser ce dysfonctionnement et prévenir les récidives. «Les messages de prévention sont surtout destinés à ceux qui ont déjà souffert de douleurs chroniques ou qui en souffrent régulièrement.»
_____
Articles similaires
- Comment protéger votre dos ? Conseils essentiels pour une colonne en santé !
- Attention aux blessures musculaires : ce que vous devez absolument savoir !
- Débuter le sport après 50 ans: Guide ultime pour s’y mettre!
- Visionnez! Les dernières tendances en activité physique pour vous!
- Découvrez ce que vous vapotez : les dangers cachés à éviter!