Alerte invasion : le moustique tigre conquiert nos régions !

par adm
Le moustique tigre se plaît un peu trop sous nos latitudes

Détection et gestion du moustique tigre en Suisse

Identifié pour la première fois dans le canton de Genève en 2019, le moustique tigre est considéré comme une menace pour la santé publique. Voici quelques conseils pour freiner sa diffusion.

Le aedes albopictus, plus couramment nommé moustique tigre, est originaire des régions subtropicales et n’est pas typique du climat suisse. Cependant, il semble trouver un certain confort dans ce pays et s’y répand rapidement. « Le réchauffement climatique, en augmentant les températures, facilite son installation non seulement dans le sud de l’Europe, mais aussi dans les régions centrales », souligne Dorine Kouyoumdjian, responsable de communication au Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication.

Apparu pour la première fois au Tessin en 2003, il a depuis gagné d’autres cantons, bien que sa concentration soit principalement élevée au Tessin, dans le sud des Grisons et dans le canton de Bâle-Campagne. « Dans les cantons de Vaud, Valais, Berne et Bâle-Campagne, le moustique tigre s’est bien implanté et s’est propagé localement. Dans les autres régions, il a été détecté de manière plus sporadique », ajoute Dorine Kouyoumdjian.

Un moustique bien voyageur

À Genève, l’espèce est fermement établie depuis 2019. « Il y en a de plus en plus. Beaucoup arrivent via le transport de marchandises ou les déplacements internationaux des personnes. Le moustique tigre dépose ses œufs dans des récipients artificiels qui peuvent rester inactifs longtemps et éclore lorsque les conditions climatiques deviennent favorables », explique la Dre Andrea Allgöwer, médecin en santé publique au Service du médecin cantonal de Genève.

Face à cette situation, le canton a élaboré une stratégie pour limiter la diffusion de cette espèce envahissante. Elle inclut la détection et le recensement des spécimens ainsi qu’une réduction significative des aires de ponte. « Le moustique tigre préfère les petites quantités d’eau stagnante dans les récipients artificiels, tels que les coupelles sous les pots de plantes, les arrosoirs où l’eau stagne ou encore les drains », continue la Dre Allgöwer.

Actions au niveau cantonal et personnel

Le site ge.ch rapporte que plus de 2300 drains d’évacuation ont été traités en 2023 avec un larvicide très sélectif, et 8000 autres en 2024. « Il est crucial d’encourager les citoyens à inspecter leurs jardins et balcons, à éliminer les zones potentielles de ponte et à signaler la présence du moustique tigre », précise Andrea Allgöwer.

Mais pourquoi une telle détermination à éradiquer cet insecte de 5 mm de long, aux rayures noires et blanches ? « Parce qu’il est vecteur de trois maladies : la dengue, le zika et le chikungunya », informe la spécialiste. Ces maladies virales provoquent des symptômes similaires à ceux de la grippe : fièvre, douleurs articulaires, éruptions cutanées, mais aussi des conjonctivites. Elles peuvent causer de graves complications.

En 2014, l’Office fédéral de la santé publique a enregistré 129 cas de dengue, un chiffre qui a grimpé à 294 en 2024. « Les personnes affectées ont contracté la maladie lors de voyages. Si elles sont piquées par un moustique tigre en Suisse, celui-ci peut alors transmettre la maladie à d’autres individus dans le canton. Cependant, à ce jour, aucun cas de transmission locale n’a été rapporté », conclut la Dre Allgöwer.

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