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Corrélation entre l’obésité et les troubles mentaux
L’obésité, qui touche aujourd’hui environ 13% de la population mondiale et 10% des habitants de la Suisse, est une condition caractérisée par un déséquilibre chronique entre l’ingestion et la dépense d’énergie, résultant en une surcharge pondérale significative. Ce trouble peut engendrer non seulement d’autres maladies, mais également une détérioration de la qualité de vie.
Des études récentes indiquent une association fréquente entre l’obésité et divers troubles psychologiques, lesquels peuvent être à la fois la cause et la conséquence de l’obésité. Affectant 18% des Suisses, ces troubles mentaux sont influencés par des facteurs génétiques et environnementaux. Les symptômes tels que la distorsion des émotions, des perceptions, et des comportements sont communs à l’obésité et aux troubles psychologiques, avec la stigmatisation comme facteur aggravant partagé.
L’obésité : un trouble alimentaire comportemental?
L’hyperphagie boulimique, souvent liée à l’obésité, se caractérise par des épisodes de consommation compulsive de grandes quantités de nourriture en peu de temps. Ce trouble, affectant près de 3% des Suisses, entraîne une prise de poids excessive et un profond mal-être.
Et les addictions?
L’obésité peut parfois s’accompagner d’une dépendance à l’alimentation, utilisée pour pallier un vide affectif ou une souffrance psychologique. Environ 10% des personnes obèses souffrent également d’autres types d’addictions, comme à l’alcool ou aux drogues, et il semble que l’obésité puisse parfois être une conséquence de sevrages.
Le duo dépression et obésité
La dépression, fréquemment observée chez les personnes obèses, peut être à la fois une cause et une conséquence de l’obésité. Une mauvaise alimentation ou une réduction de l’activité physique due à la dépression peut mener à l’obésité, tandis que l’obésité peut provoquer une mauvaise image de soi et une exclusion sociale, favorisant la dépression. Des études ont montré que la dépression augmentait de 58% le risque de devenir obèse.
Hyperactivité, bipolarité… quel rapport avec l’obésité?
Le trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH), est plus commun chez les personnes souffrant d’obésité, en raison de l’impulsivité qui peut conduire à des comportements alimentaires excessifs. Les troubles bipolaires sont également plus fréquents chez les obèses, bien que les liens exacts restent à éclaircir. Il est à noter que chez ces individus, on observe souvent un schéma de pensée extrême, particulièrement en ce qui concerne les restrictions alimentaires.
L’effet des traitements médicaux
Les traitements pour certains troubles mentaux peuvent également contribuer à une prise de poids, notamment les antidépresseurs, les régulateurs d’humeur, et surtout les antipsychotiques utilisés pour traiter la schizophrénie. Ces médicaments peuvent exacerber les comportements d’hyperphagie et entraîner une prise de poids substantielle, avec des risques accrus de problèmes cardiovasculaires et une réduction de l’espérance de vie.
La nourriture comme refuge contre l’anxiété
Adapté de «Quand le poids influence la santé mentale… et réciproquement», Dr Loïck Locatelli, Dr Zoltan Pataky, Pr Alain Golay, Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques / Centre collaborateur de l’OMS, Département de médecine communautaire, de premier recours et des urgences, HUG; Dr Leila Boulanouar,Service d’endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition, Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse. In Revue Médicale Suisse 2017 ; 13 : 642-6
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