Santé mentale des tout-petits : Découvrez comment mieux les soutenir !

Depuis leur naissance jusqu’à la petite enfance, les enfants traversent des phases de développement cruciales qui englobent les aspects physiques, psychologiques et émotionnels. Les interactions précoces avec les parents, éducateurs et autres membres de la famille sont fondamentales pour favoriser leur bien-être et leur croissance intellectuelle. Joël Fluss, spécialiste en neurologie pédiatrique aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), souligne l’influence significative de l’environnement familial sur le développement psychomoteur des jeunes enfants. Il est crucial que les adultes et les fratries aînées engagent des dialogues et interactions, proposant des activités ludiques qui stimulent les sens, telles que les jeux et les narrations, pour enrichir leur vocabulaire et encourager une participation active.

Dès leur arrivée au monde, les nourrissons requièrent non seulement des soins physiques mais aussi une attention psychologique constante de la part des parents. Russia Ha-Vinh Leuchter, médecin adjointe au Service de développement et croissance des HUG, insiste sur l’importance de parler au bébé, de le porter et de changer régulièrement son environnement sensoriel pour stimuler son développement moteur et renforcer le lien affectif sécurisant avec ses parents. Elle ajoute que la présence quasi continue d’un adulte est essentielle pour le bien-être psychique des enfants de moins de 3 mois, et critique le fait de laisser les bébés confinés dans une poussette sans interaction ni mouvement prolongé.

Les premiers pas dans l’apprentissage

Entre 6 et 18 mois, les enfants commencent à développer leurs premières capacités motrices et langagières. Selon la Dre Ha-Vinh Leuchter, il est important de les placer dans des environnements sécurisants tout en leur offrant des opportunités d’apprentissage. Dr Fluss ajoute que la plasticité cérébrale des enfants est optimale jusqu’à l’âge de 24 mois, période pendant laquelle les bases de leur développement futur se forment.

Respecter le rythme naturel de l’enfant

La structuration du quotidien autour des repas, des siestes et du sommeil nocturne est nécessaire, tout comme l’intégration de temps de pause adaptés. Isabelle Kovacs, co-responsable du Service petite enfance de Meyrin, souligne que les exigences professionnelles des parents ne correspondent pas toujours aux besoins des enfants pour des activités calmes et sécurisantes, et que respecter leur rythme est crucial pour éviter stress et surmenage.

Aux alentours de deux ans, les enfants réalisent leur capacité à influencer leur environnement. Kovacs explique que, bien que les parents doivent fournir un cadre sécurisé, il est également important d’accepter les manifestations d’émotions négatives comme les pleurs ou la colère, car elles sont partie intégrante du développement émotionnel de l’enfant.

Elle observe également que l’influence des écrans peut être problématique, remarquant souvent un retard de langage chez les enfants trop exposés. Elle préconise donc un accompagnement des parents pour limiter l’usage des appareils numériques.